Yoga SutraI- 4
Sinon c’est une image houleuse qui apparait
Mot clé - Sarupya ressemblance, ce qui apparait
Dans la terre ferme, soyez observateurs
Patanjali, énonce ici le paradoxe du corps et de l’âme, du créé et de l’incréé. Thomas1, presque contemporain de Patanjali, a un jour contemplé l’enfant et le vieillard. Puis a énoncé : « Le vieillard n’hésitera pas à interroger l’enfant de sept jours à propos du Lieu de la Vie, et il vivra ». Il n’y a rien de plus opposé pour le regard ordinaire que le grand-père et son petit-fils.
Pour Drashtuh, le cœur voyant, le grand-père et l’enfant sont juste la Vie qui se donne la main à elle-même. Drashtuh voit la vie en harmonie. Il en émane une présence, une beauté inhérente à la disparition de l’âge des personnages, un fort pressentiment d’éternité.
Drashtuh contemple d’un même regard l’absurde de la poussière que nous sommes retournant à la poussière et la lumière que nous sommes retournant à la lumière.
Dans cette émouvante évocation, Patanjali et Thomas semblent nous dire : Les deux pieds ancrés dans la terre ferme, soyez observateurs, soyez patients. Soyez passants de la houle à la terre ferme. Passants de l’effort à la grâce, de l’absurde à la lumière, du créé au sans forme. Passants des tables de la loi au mystère de la Vie.
De toute façon nous n’avons pas le choix. Un jour, quoi qu’il arrive, dans la peur ou dans la paix, nous passerons les barreaux du temps.